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                Ce texte fait référence à « confiture de maux » et emprunte quelques lignes à « temps de chien »...

    Parfois dans la vie nous avons besoin de jeter un œil sur le rétro…

     

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    Ce matin, il pleuvait averse sur l’étagère de mes souvenirs perdus,

    Vous savez ces petits matins chagrins où le temps semble distendu,

    Les minutes caoutchouc s’étirent, leurs bras chargés de tristes blues

    Sans trop en comprendre la raison, l’âme, un voile de satin noir épouse.

     

    J’ai jeté un œil aux reliques du passé, sans vraiment rien y rechercher,

    A l’unisson de l’humeur d’un cœur vagabond aux haillons effilochés.

    D’un index nonchalant courant sur la tablette j’en ai testé la poussière,

    Alors, soudain, je le vis. Fragment de mon passé, puzzle de l’imaginaire.

     

    Bien rangé dans son écrin, à côté de mes blessures en pots de confiture

    Le millésime tracé d’une main enfantine comportait une petite rature,

    On lisait : « souvenir malheureux N°1 - novembre 1959 - ma naissance »

    J’ai pris l’écrin dans le creux de ma main, l’ai tourné dans tous les sens.

     

    Enfin, je l’ai ouvert et sur le velours rouge du coffret, tout recroquevillé,

    Un nourrisson sanglotait, à la place comme tous les anges, de babiller.

    Tout en refermant le couvercle de bois usé par cinquante ans de pleurs,

    Je m’assis sur le vieux fauteuil de cuir, les images serraient mon cœur.

     

    « Un soir brouillard, aux tréfonds, m'en reste souvenance,

    Dehors en gouttes mortelles, tombaient des couteaux souillés de sang,

    Au sol sous le choc, les pavés explosaient en résonance,

    Novembre 59 blafard, dégueulant son spleen en arrière-plan,

    Ruisselant jusqu'à l'égout de mon obscure naissance.

    Une mise bas, sans liesse, d'une femme amputée de la tendresse

    Qui ne souhaitait pas, y en avait déjà trois, de mes pitoyables abats

    Pendu par les pieds, déjà condamné, une bonne raclée sur les fesses

    Primale détresse criée, initiale pensée, bouillie d'idées Blédina

    Prémices de conscience d'une vie d'enfant-mendiant de caresses

    Mon géniteur désabusé,
    Sur sa descendance penché,
    A alcooliquement éructé,
    Son jugement prématuré,
    Trop noir il m'a expertisé,
    Seulement un peu cyanosé...
    Papa valise s'est barré,
    La bouteille l'a aliéné,
    Plus jamais on s'est croisé
    Soixante et onze l'a vu trépasser.

    Marmot sans père, sans phare, sans Dieu, sans loi, hors de moi

    Sans passion, sans fiel, sans grandes joies, sans grandes peines

    Sans confort, sans effort, sans argent, sans soucis, sans surmoi

    Juste élevé au sein flasque et indifférent d'une mère incertaine.

    De câlins maternels, de « je t'aime », j'ai fantasmé tant de fois

    D'absentéisme je t'accuse, t'as pas d'mots d'excuses

    Dix ans j'ai enduré le dressage de sœur tortures

    Sortie de bain rouge sang, gratté immaculé, sœur méduse

    Affublé de bermudas velours élimés, tons vomissures

    Pull-over gratte-cou issu de la charité, pauvreté incluse.

    Ma génitrice a abusée,
    A sa descendance frustrée,
    D'amour n'a pas donné.
    Par peur d'argent manqué,
    Pour du blé a tout sacrifié,
    Et a définitivement oublié
    Qu'des enfants, faut les aimer.
    Y a que des rejetons abandonnés,
    Des traqueurs d'amour aliénés
    Une famille psycho-défoncée. »

     

    Je ne me suis jamais réveillé, sur le cuir rouge on ne voit pas le sang,

    On m’a retrouvé là, sur ce vieux fauteuil, dans le cœur un trou béant

    A la main un reliquaire silencieux, l’enfant sommeillait calmement.

    Lors on a débarrassé les étagères et j’ai rejoins l’éternité du firmament.

     

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  • L’autre jour, me promenant dans l’espace du temps, j’ai découvert un lieu,

     

    Il se cache à cette adresse :

    http://feeline.eklablog.com/

    Allez-y et laissez naitre en vous les sensations…

    J’y ai découvert une émotion, alors avec sa permission, je vous présente

    Féeline

    Son travail, que dis-je son art, à inspiré le modeste scribouillard que je suis,

    J’ai décidé que le rêve pouvait peut-être se mêler à la réalité…

    Merci à l’auteur de ces charmantes créatures….

     
     
     
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    Ce soir là, c’est en fermant ses yeux doucement qu’il la vit pour la première fois.

    C’était un soir d’hiver comme les autres. Il avait fermé sa porte au grand froid.

    Toute la journée la neige avait déposé son lourd manteau de blanc silence,

    Transformant le décor triste des arbres sans vie, de la terre en convalescence,

     

    En un désert immaculé, effaçant les trous et les bosses. Vaporeux cache misère

    Couvrant d’une mousseline nuptiale la mare, où l’été barbotaient les colverts.

    Au soir, assis sur son vieux banc sous la tonnelle, il avait contemplé, rayonnant

    Les milliers de scintillements des cristaux de neige, aux reflets dorés du ponant.

     

    Puis il s’était réchauffé le corps un instant au manteau de l’ancestrale cheminée.

    Après avoir remis quelques bûches à l’âtre pour garder le feu jusqu’à la matinée

    Il s’était étendu sur le lit, son esprit errait dans la douceur des chaleurs de l’été,

    Il fut surpris dans sa demi-inconscience par l’apparition de cet être de pureté.

     

    Entourée d’un halo d’une délicate lumière, elle se tenait là, à quelques pas,

    Posée délicatement sur son bon vieux et vaste fauteuil de cuir rouge cappa,

    Elle paraissait si minuscule malgré ses larges ailes déployées. Elle l’observait…

    Longtemps après s’être vraiment éveillé, il douta encore de ce qui lui arrivait.

     

    Les grands yeux turquoise de cette créature, reflétaient une telle espièglerie,

    Qu’il ne put s’empêcher de sourire, malgré une situation pleine de bizarrerie

    Ne sachant si il continuait à rêver où pas, sans la quitté des yeux, qu’il se frotta,

    Il remonta dans le lit, s’appuya sur un coude et avant de s’exprimer, il toussota,

     

    Comme pour se donner un peu de courage, malgré une appréhension réelle.

    Il alla même jusqu’à s’enhardir et alluma sa lampe de chevet couleur mirabelle,

    Dans la douce lueur, le temps parut se figer un comme un tableau du Caravage,

    Seules les deux petites antennes de l’elfe s’agitaient au dessus de son visage

     

    Il se dégageait de cette chambre un climat de sérénité, elle avait l’air amusée,

    Elle souriait effrontément à son hôte en constatant chez lui sa mine médusée.

    Un body en feuille de chêne, des bas rayés montant haut, toute de verte vêtue

    De ses cheveux blonds mis long dépassaient ses toutes petites oreilles pointues

     

    Il failli oublier les convenances et ne pas, en bon hôte, lui souhaiter le bonjour.

    Elle le lui rendit, sa voix coulait telle une fontaine de fraicheur aux beaux jours,

    Limpide et cristalline. Elle parlait avec une pointe d’accent étrange et inconnu

    Elle lui raconta qu’elle venait de la planète E-Toile, un petit astéroïde biscornu.

     

    Il existait plusieurs petites contrées : Les Blogues, d’Ekla elle était la princesse

    D’une longue lignée royale, elle portait le prénom Féeline avec grande noblesse.

    Après s’être courtoisement présenté à son tour, il la questionna sans façon :

     

    - «Quel est le but de votre visite dans ma modeste demeure de vieux garçon ?»

     

     

     - « Depuis quelques jours je virevoltais dans les alentours, dit-elle simplement,

    Ce soir je vous ai observé, vous paraissiez tellement seul, sous votre auvent,

    J’ai eu envie de mieux vous connaitre, et d’une belle rencontre vivre la richesse,

    Pour je l’espère, ensemble pouvoir grandir à mêler nos forces et nos faiblesses »

     

    Imperceptiblement, quelque chose avait changé en elle. Etait-elle plus grave ?

    Ils dialoguèrent jusqu’au matin et bien après, de tout et de rien sans entrave

    Ils apprirent à apprendre l’un de l’autre, leurs univers, leurs vies, leurs âmes

    Et à mesures que les heures défilaient, naissait entre eux, une petite flamme.

     

    Etait-ce ses yeux s’ouvrant à la passion qui voyaient Féeline différemment,

    Se pouvait-il que la veille, il ai vu à son dos des ailes inexistantes maintenant

    Exit les appendices sur sa tête. N’avait-elle pas grandie et ses oreilles rapetissés,

    Et même si son regard restait malicieux, il percevait une sensualité s’esquisser.

     

    Soudain, lui vint un irrépressible et irrésistible désir de la serrer sur son cœur,

    Et du long baiser qui s’ensuivit, à vrai dire tous les deux en sortirent vainqueurs,

    Vous pensez que ce n’est juste qu’une petite histoire sortie de mon imaginaire.

    Alors, au soir couchant, fermez les yeux… et songez que dehors c’est l’hiver…

     

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    Par un clair matin, au pays des moutons, le berger fut assassiné,

    Le faiseur de nuages, des bouts de coton, sur l’azur avait dessiné,

    Tandis qu’à l’horizon le soleil étirait ses rayons d’une molle paresse,

    La lune quant à elle, avant d’aller se coucher, se grattait les fesses.

     

    Enfin… tout paraissait être le mieux dans le meilleur des mondes…

    Et pourtant, si les quadrupèdes laineux – (avant qu’on les tonde) -

    Avaient pu savoir ce qui se préparait, sous la couette seraient restés,

    Maudit coq qui dès potron-minet coquerique, il faudrait un jour le garroter.

     

    Baillant et rebaillant de plus belle, les ovidés troquèrent leurs grenouillères,

    Bien qu’avec mauvaise grâce, contre leurs blanches toisons à boutonnières,

    Après avoir croqué quelques touffes de foin arrosé d’un thé à la menthe,

    (Quelques uns optèrent pour un croissant et un café dans une tasse fumante),

     

    Tous sortirent à l’unisson de la bergerie, quel bel ensemble ce fut là!

    Mais voilà…  c’est à cet instant précis que ce maudit destin bascula…

    En effet… d’habitude… à cette heure là… sous le soleil… nonchalamment…

    (C’est ainsi que l’on tient le lecteur en haleine)… de mouton, évidemment !

     

    Tous les jours, donc ! Il était là, le béret visser sur la tête, la paille à la bouche,

    Le vieux berger ! Chaussé de ses sabots antiques, assis sur la grosse souche

    Il surveillait d’un regard paternel sa marmaille, comptait et recomptait ses ovis

    Mais ce matin, personne, l’angoisse étreignit les brebis, une panique s’ensuivit.

     

    Les bêlements parlaient de panne d’oreiller, d’une lassitude de personne âgée,

    Voire, d’une belle fromagère de l’autre vallée et de leurs amours passagers,

    Il allait arriver, de mémoire de mouton, jamais on avait constaté une absence,

    Malgré une apparente sérénité, même le bélier perdait sa légendaire assurance.

     

    Incapables, c’était prévisible, de prendre une quelconque initiative personnelle,

    Ils se dirigèrent en paquet vers la ferme du maître, dans un élan insurrectionnel,

    Bien décidé à bêler d’exaspération, contre ce fainéant, le bélier marchait devant,

    C’est en passant devant la grange qu’ils s’arrêtèrent tout net en l’apercevant.

     

    Enfin… ce qu’il en restait. Dans une large mare poisseuse d’un liquide carmin,

    Gisait la moitié du vieux berger, celle avec laquelle il pensait depuis tout gamin,

    Il manquait à l’appel son pantalon, ses antiques sabots et tout ce qui va dedans,

    Il fallait être un savant médecin pour remettre à sa place les viscères en excédant

     

    Un certain Robin, qui eut dans le passé un maitre nommé Panurge, un petit râblé,

    Voulut s’enquérir de la santé du fermier, l’assistance ne paru même pas troublée,

    On l’accompagna… (Comme quoi ce n’est pas qu’une fable, preuve en est faite)

    On pataugea quelque peu dans le cloaque, à son silence, on comprit la défaite.

     

    Le soleil pointait au zénith, le coq en représailles fut plumé et jeté aux cochons,

    Un éclair de génie traversa le troupeau, on décréta que Robin était un godichon,

    Et que le bon maitre était finalement et définitivement passé de vie à trépas,

    En commun on décida que l’enquête commencerait dès la fin d’un bon repas.

     

    Aussitôt dit, aussitôt fait, et après quelques rots et quelques pets tonitruants,

    Tous se munirent d’une loupe, d’un spectrogramme de masse et sus au truand !

    On ne mit pas très longtemps à relever un peu d’ADN sur les lieux du crime,

    On confia l’échantillon au labo de Pipo le bearded collie qui malgré sa déprime

     

    Ne mis pas plus d’une heure pour déterminé l’identité du suspect, quelle gloire !

    Ce malandrin était fiché au grand banditisme, un assassin, récidiviste notoire,

    Un loup nommé Ysengrin, il eut un temps comme comparse, Goupil le renard,

    Toute la basse cours se mis en marche, moutons, cochons, et même les canards.

     

    Repu et satisfait, le loup dans un hamac faisait une sieste, ma foi, bien méritée

    Tous lui tombèrent sur le râble, (ils avaient rencontré en chemin un lapin dépité)

    Capturé, ligoté, à la ferme ramené, le loup fut jugé et condamné lourdement,

    On le fit sécher au soleil, sa fourrure sert encore de paillasson à grand-maman.

     

    S’il vous arrivait de voyager du côté de Basket-ville, par un hasard fortuit,

    Suivez mon conseil, jamais, sous aucun prétexte, à ces heures de pleine nuit,

    Où s’exaltent les puissances du Mal, ne vous aventurer pas seul sur la lande,

    Vous risqueriez de rencontrer le fantôme du loup sauvage de Moutonland.

     

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    La structure nervurée du caoutchouc balayait la pluie majestueusement,

    Les pneus de bonnes factures, au bitume, s’agrippaient nerveusement,

    Des gerbes d’eau sur la tôle étincelaient aux vifs reflets des lampadaires

    La berline planait tel un démon d’acier déployant ses ailes meurtrières,

     

    Noire dans une nuit sans lune l’automobile fonçait sur cette petite route grise

    Ses phares embrasaient des flèches argentées qui s’écrasaient sur le pare-brise,

    Les essuie-glaces se fatiguaient à chasser le déluge, bientôt ils rendraient l’âme,

    Au volant il distinguait à peine, les yeux baignés de larmes, le ruban de macadam.

     

    L’homme roulait déjà depuis des heures, errant sans but, au gré de sa douleur,

    Il avait tourné la clé dans le contact comme d’autres avalent un antidépresseur,

    Bien des kilomètres s’afficheraient au compteur avant que la thérapie n’opère

    La voix de Meat Loaf exaltait «heaven can wait» dans les enceintes du Pioneer.

     

    Les arbres qui défilaient sur les bas côtés évoquaient le visage de cette femme,

    La ramure bercée par le vent coiffait de brun sur le ciel sombre cet hologramme

    Les projecteurs esquissaient aux troncs des platanes un relief de triste sourire

    Cette bouche qui lui disait «je t’aime» tendrement et qui finit par tout détruire.

     

    Quelques mots suffirent pour briser un grand amour, pourtant il se souvenait…

    Ces coins de natures féériques admirés ensemble quand ils se promenaient,

    Ces chansons écoutées avec émotions, leurs cœurs, l’un contre l’autre serrés,

    Ces caresses échangées, ces soirs d’été, tout ce bonheur maintenant enterré.

     

    Grégorian demandait «un moment de paix», la pluie redoublait, lui, il pleurait,

    Il cherchait l’oubli, voulait enfouir les souvenirs qui en son cœur demeuraient,

    Il fuyait le présent douloureux pour qu’il se métamorphose en passé sublimé,

    Ainsi, pensait-il les blessures de l’amour ne seraient que cicatrices refermées.

     

    Sans le vouloir, inconsciemment, il avait enfoncé son pied sur l’accélérateur,

    L’orage avait remplacé l’averse, les éclairs zébraient le ciel de blanches lueurs,

    Par moments les arbres semblaient tendre vers lui leurs bras fantomatiques,

    Il abordait cette montagne qu’il aimait pour son attraction quasi magnétique

     

    Dans ses chemins il avait découvert l’immense diversité des couleurs du paysage

    La musique douce des ruisseaux, dans les cascades il écoutait la  voix des sages.

    Aussi, main dans la main, ils avaient marché, sur les rochers ils s’étaient allongés,

    Aux torrents ils s’étaient désaltérés, au soir venu à leur avenir ils avaient songé

     

    Un éclair vint briser le ciel, la grosse branche cassa net et chuta sur la chaussée,

    Dans le trouble de ses pensées, les larmes ruisselaient jusqu’en son cœur cabossé

    Il vit trop tard l’obstacle, fit une embardée à gauche pour l’éviter, revint à droite,

    L’auto glissa sans bruit, personne l’entendit crier son nom sur cette route étroite.

     

    Il était, selon le gendarme, trois heures-deux minutes quand il franchi le parapet

    Ne restait plus que des traces de frein sur le gravier, d’un linceul on le drapait

    Le bolide écrasé au fond du ravin, il fallut du temps pour le désincarcérer,

    Il tenait encore sa photo éclaboussée de larmes et de sang sur son cœur serré.

     

     

     

     

     

     

     
     
     

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  • Spleen-LXXVIII-Baudelaire.jpg
     

    Y avait un peu n’importe quoi dans cette foutue boite,

    J’ai enfoncé mes doigts dedans, à tâtons, au hasard,

    Dans le noir de mon spleen aux murs sales et moites,

    J’ai fouillé ma caisse à neurones. Jamais vu un tel bazar.

     

    Mes ongles ont trituré la chair molle de ma cervelle,

    Ranger les tiroirs. Remplir la poubelle. Faire le vide.

    Mon corps, bateau ivre, dans cette houle émotionnelle.

    Les  yeux perdus je revisite les froides beautés acides.

     

    Le chant des « toujours » ruisselle sur ma vitre sanglante.

    Un vaisseau a coulé par le fond, rompant les amarres,

    Inondant l’onde de mes joues de gouttes amarante,

    Regard troublé. L’avenir est flou. Le présent s’égare.

     

    Putain de douleur. La barbarie des doigts dans mon cortex,

    Le poing au fond de la gorge. Le cœur au métal de l’étau.

    Je déballe les scories de la chronique d’une vie en vortex.

    Rouvrir au scalpel les blessures. Déchirer le gris des photos.

     

    Allez mimi, referme la boite. Dors. Oubli. Reposes toi.

    J’essuie mes phalanges sanguinolentes sur mes lèvres,

    Se taire. Saigner. Allongé à terre au soleil qui rougeoie,

    Au matin si la vie revient en moi, j’aurai à nouveau la fièvre.

     

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