-
La lumière est une délicate caresse du ciel,<o:p></o:p>
De sa peau de soie, elle magnifie l'essentiel,<o:p></o:p>
La beauté des êtres, des choses et des lieux,<o:p></o:p>
Elle guide l'artiste, l'esthète et le religieux.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Elle est aussi le symbole du bonheur éternel.<o:p></o:p>
Dans ce petit village, je n'étais pas avec elle,<o:p></o:p>
Alors cet instant de beauté, de lumière capturé,<o:p></o:p>
Par elle, comme un message qui m'est adressé,<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Tellement criant d'espoir dans son allégorie,<o:p></o:p>
Que j'y vois l'avenir dans ma fantasmagorie,<o:p></o:p>
L'inconscient des êtres humains est fertile,<o:p></o:p>
Je me permets alors, une interprétation subtile.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Au bas de ces marches, je suis là, mélancolique<o:p></o:p>
Dans l'ombre, sur ce sol de pierres erratiques,<o:p></o:p>
Equilibre instable, entre l'espoir et le spleen.<o:p></o:p>
Là haut est la lumière, pure, belle et cristalline,<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Là haut est l'avenir, la sérénité, le bonheur enfin,<o:p></o:p>
Viens à mes côtés, tout contre moi, prends ma main,<o:p></o:p>
Ensemble allons vers la clarté,<o:p></o:p>
Ensemble montons cet escalier,<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Sens-tu la chaleur qui s'en dégage,<o:p></o:p>
La tiédeur moite des ombrages,<o:p></o:p>
Ce parfum subtil de ces vertes plantes,<o:p></o:p>
L'exhalation fine des mousses grimpantes,<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Vois-tu comment le soleil se joue des lignes,<o:p></o:p>
Les photophores sur des volières salignent,<o:p></o:p>
Comme si des êtres ailés, dans ses cages enfermés,<o:p></o:p>
A la nuit tombante, notre amour, pouvaient éclairer.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Examine les contours des marches au soleil révélées,<o:p></o:p>
Des milliers d'amoureux de leurs pas ont dû les user,<o:p></o:p>
Montant là, ensemble, vers le paradis de la passion.<o:p></o:p>
Suivons leurs pas, laissons la place à nos émotions.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Passons sous ce porche de lueur,<o:p></o:p>
Ton coeur contre mon coeur.<o:p></o:p>
Je t'aime mon amour,<o:p></o:p>
Maintenant et toujours.
<o:p></o:p>
votre commentaire -
Il pleuvait des feuilles mortes, là haut, sous cet arbre de paix.<o:p></o:p>
Au loin, les sommets bleus, à la neige s'agrippaient. <o:p></o:p>
Les yeux rivés sur la belle écriture de Bohringer.<o:p></o:p>
Ce poignard des mots, le bas ventre, me fait naufrager.<o:p></o:p>
J'étais aux confins du temps.<o:p></o:p>
Vivre intensément ce moment.<o:p></o:p>
Aspirer l'écriture.<o:p></o:p>
La seule nourriture.<o:p></o:p>
Planter ses phrases dans l'âme.<o:p></o:p>
Elles traversent le corps et l'enflamme.<o:p></o:p>
Les savoir écrites pour soi.<o:p></o:p>
Ici, face au vent, je le perçois.<o:p></o:p>
Instant magique où je rencontre cet homme.<o:p></o:p>
Il est mon père, je sens ses chromosomes. <o:p></o:p>
Le père que je nai pas eu.<o:p></o:p>
Comme moi, ange déchut.<o:p></o:p>
Je suis cet arbre qui perd ses feuilles.<o:p></o:p>
Ce tronc noirci qui porte le deuil.<o:p></o:p>
Elles volent au vent avec mes pensées.<o:p></o:p>
Tombent en tourbillonnant, lassées.<o:p></o:p>
Se déposent sur ce sol placentaire.<o:p></o:p>
Viennent fertiliser la terre.<o:p></o:p>
Tapis de pensées.<o:p></o:p>
Couleurs nuancées.<o:p></o:p>
Leur terreau fera renaître un monde nouveau.<o:p></o:p>
Comme les souvenirs font évoluer le cerveau.<o:p></o:p>
Je me couche avec elles.<o:p></o:p>
Sous le poids elles craquellent.<o:p></o:p>
Attend ma déliquescence.<o:p></o:p>
Eveil de tout mes sens.<o:p></o:p>
Disparaître pour naître.<o:p></o:p>
Advenir.<o:p></o:p>
Avenir.<o:p></o:p>
Reviens-moi.<o:p></o:p>
Moi en toi.<o:p></o:p>
Tu es mon avenir.<o:p></o:p>
Putain que ça fait souffrir.<o:p></o:p>
La peur, le doute et cette cruelle attente.<o:p></o:p>
Voir les feuilles tomber une à une, lentes<o:p></o:p>
Tic tac du temps qui ruisselle.<o:p></o:p>
Ton visage qui m'ensorcelle.<o:p></o:p>
Chaque seconde frappe mon front.<o:p></o:p>
Coups de poings de bûcheron. <o:p></o:p>
J'encaisse.<o:p></o:p>
La détresse.<o:p></o:p>
Je résiste.<o:p></o:p>
Ça insiste.<o:p></o:p>
Parfois je m'affaisse.<o:p></o:p>
Besoin de compresses.<o:p></o:p>
Un râle sort de ma gorge.<o:p></o:p>
Un goret qu'on égorge.<o:p></o:p>
Une larme perle de mes yeux.<o:p></o:p>
Je lance des cris vers les cieux.<o:p></o:p>
Mais au fond de mon regard il y a le tien.<o:p></o:p>
La douceur de ta voix, en vie me maintien.<o:p></o:p>
La douleur s'apaise.<o:p></o:p>
Ferme la parenthèse.<o:p></o:p>
Le vent s'est adouci.<o:p></o:p>
Mais qui sen soucie.<o:p></o:p>
votre commentaire -
Etre soi, même avec soi même. <o:p></o:p>
Vivre comme le vent qui passe. <o:p></o:p>
Souffler sur les herbes folles.<o:p></o:p>
Détruire les chrysanthèmes.<o:p></o:p>
Sortir de cette noire impasse.<o:p></o:p>
Ne plus se vêtir de camisole.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Aimer, Elle, mieux quavant.<o:p></o:p>
Aimer avant la grande fauche.<o:p></o:p>
De la vie garder l'essentiel.<o:p></o:p>
Tuer dans ma tête l'enfant.<o:p></o:p>
De l'adulte dessiner l'ébauche.<o:p></o:p>
L'emmener jusquau ciel.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Cracher ce goût amer.<o:p></o:p>
Extirper de moi cet Allien.<o:p></o:p>
Déféquer le mal-être.<o:p></o:p>
Chasser sa propre mère.<o:p></o:p>
Vider sa boite crânienne.<o:p></o:p>
Etre ou alors disparaître.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Partager tout, le sang aussi.<o:p></o:p>
Se fondre, juste dans le désir.<o:p></o:p>
Rester sobre et unique.<o:p></o:p>
La vie ça se renégocie.<o:p></o:p>
Croire ou détruire, faut choisir.<o:p></o:p>
Opter pour de l'harmonique.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Savoir regarder la clepsydre.<o:p></o:p>
Comme le sang qui sécoule.<o:p></o:p>
Plaie ouverte, j'en souffre.<o:p></o:p>
Ça revient telle une hydre.<o:p></o:p>
Tous ces mots qui coulent.<o:p></o:p>
Dans le coeur y a que du souffre.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Alors je vais maintenant me taire.<o:p></o:p>
M'envelopper dans mon suaire.<o:p></o:p>
Repartir sous cette bonne terre.<o:p></o:p>
De mon bon vieux cimetière.<o:p></o:p>
Vous qui passez solitaires.<o:p></o:p>
N'oubliez pas ces quelques vers.
<o:p></o:p>
votre commentaire -
Toute notre vie nous la passons à ne pas savoir,<o:p></o:p>
Toute l'histoire humaine passée, pour s'apercevoir,<o:p></o:p>
Que malgré l'intelligence qui caractérise notre espèce,<o:p></o:p>
Nos technologies si futuristes et toutes nos richesses,<o:p></o:p>
Qui, depuis la préhistoire, nous enseignent les sciences,<o:p></o:p>
L'art, les mathématiques, la perception de la conscience,<o:p></o:p>
Nous ne pouvons pas encore, à cette heure de l'avenir,<o:p></o:p>
Percer le mystère, et ses clefs dans notre main, détenir.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Alors pauvres bipèdes bien pensants, nous sommes réduit,
<o:p></o:p>
A se dire ce que, depuis presque deux semaines et demi,
<o:p></o:p>
Tu répètes à volonté, quand, sur demain, je te pose questions,
<o:p></o:p>
« On ne sait pas », quatre mots résumant la même injonction,
<o:p></o:p>
Attends !, la nuit est bien trop noire pour distinguer l'amour,<o:p></o:p>
Et moi, à chercher où se cache l'espoir dans tout ce discours,<o:p></o:p>
Ne le trouvant pas, je n'ai d'autres solutions, l'esprit résigné,
Que regarder un à un, dégouliner les grains dans le sablier.
votre commentaire -
Tous ces points finals que l’on jette précipitamment,<o:p></o:p>
En fin de phrase, toujours à la fin d’une vie d’amant,<o:p></o:p>
Si fortement appuyés qu’ils ressemblent à des boulets,<o:p></o:p>
Tirés violemment du canon de nos émotions affolées,<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Ils percent des trous ronds sur la page de nos écritures,
<o:p></o:p>
Et dans le cœur explosent en milliers de blessures,
<o:p></o:p>
On a beau tourner la feuille, leurs stigmates sont présents,
<o:p></o:p>
Ils se diffusent en ondes qui vont s’agrandissant,
<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Parfois le point se démultiplie sans qu’on le veuille,
<o:p></o:p>
On croit oublier, mais on ne fait pas le deuil,
<o:p></o:p>
Il devient alors dans l’inconscient, point de suspension,
<o:p></o:p>
Tandis que l’on pense écrire une nouvelle partition,
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Dès lors sur le papier une tout autre ponctuation,
<o:p></o:p>
Les souvenirs tracent un point d’interrogation,
<o:p></o:p>
Il nous ramène en arrière dans notre passé,
<o:p></o:p>
On y voit son visage et ce bel amour inachevé,
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Nous reviennent les jolis mots doux et sucrés,
<o:p></o:p>
Qui firent de cette histoire un conte de fée,
<o:p></o:p>
A ces souvenirs on a au cœur des palpitations,
<o:p></o:p>
A cette stupide rupture un point d’exclamation,
<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Les larmes qui coulent sont autant de guillemets,
<o:p></o:p>
Pour dire « pardonne moi, par trop je t’aimais »,
<o:p></o:p>
Ces mots soulignés comme une prière de retour,
<o:p></o:p>
Crie au ciel d’entendre la puissance de son amour,
<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Les maux de ces mots, à l’adieu prononcé,
<o:p></o:p>
Blessent mon corps en virgule recroquevillé,
<o:p></o:p>
Dans l’attente du dénouement de l’histoire,
J’inscris sur cette page, en vert, le mot espoir.
1 commentaire