Notre alcôve couleur biscuit, doré croustillant,<o:p></o:p>
Tenture blonde lin, abritant nos ébats bouillants<o:p></o:p>
Au soir qui point, lumière du corps s'effeuillant<o:p></o:p>
Offrant ton délicieux ventre souple et accueillant<o:p></o:p>
Alors le lit douillet nous convie dans son creux.<o:p></o:p>
Drôle de couche ! en son mitan se plie en deux<o:p></o:p>
Une rivière d'amour y baigne son lit langoureux<o:p></o:p>
Entre ses rives pentues coule un torrent impétueux<o:p></o:p>
Son courant irrésistible nous unit d'un lien invisible<o:p></o:p>
Escalader ses berges se révèle tentative impossible<o:p></o:p>
Il nous renvoie l'un vers l'autre enlacés, indivisibles<o:p></o:p>
Ton lit, je l'affirme est un objet vraiment susceptible<o:p></o:p>
Je ne lui en veux pas, bien au contraire, j'apprécie<o:p></o:p>
À sa juste valeur, le bonheur d'un espace rétrécit<o:p></o:p>
Où nos peaux toute la nuit, condensé de galaxie<o:p></o:p>
Milliers d'étoiles qui se touchent et s'associent<o:p></o:p>
Nos épidermes, disais-je, s'aiment jusqu'au matin<o:p></o:p>
Quand nos âmes rêvent, nos corps en clandestins<o:p></o:p>
S'entrelacent au lit de sable fin des draps libertins<o:p></o:p>
Alors, l'empreinte de notre amour reste mon butin.<o:p></o:p>