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Par jeanmimidariege1 le 12 Septembre 2006 à 11:19
Quand feu ma peau n'était que putréfaction sordide
Que mes orbites aveugles n'abritaient qu'un isoptère
Mes phalanges décharnées dans un geste conchoïde
Mendiaient ton obole d'amour, toi pour tout sanctuaire
Lors, mon cerveau à demi mastiqué par un ovin carnivore
N'émettait que des idées rognées, dangereusement finies,
Moignons de pensées amputées, souffrant du corps-mort
Ne distillant que la crainte corrosive de ma culturojalousie
Etre hérissé de dard venimeux, empoisonnant le spontané
Trahi par des années de siège à mon coeur sans palissade
De la méfiance par peur de la perte, a édifié son bouclier
Cerveaubouillie émietté par l'absence d'oubli antérograde
De mon crâne avarié s'échappe des déliquescences cruelles
D'un brun verdâtre, humeur gluantes, dans la région ruminée.
Essayant de les contenir dans ma boite à phobies caractérielles
Elle ne font que s'amplifiées, se déversent en pluie acidifié
Mes os corrodés par les oxyures, exempt de moelle, résonnaient
Tuyaux creux ouverts aux vents, créant une mélopée lancinante
Un opéra macabre. Certains éléments d'ossature me manquaient
Mais la structure tenait, la mort m'en voulait, se faisait aliénante
Je sentais une déchirure aux endroits de, feu, mes organes absents
Une boule virtuelle, aux sensations réelles accablait mon estomac
Le larynx se serrait, procurant l'asphyxie à un poumon défaillant
Mon «honneur» masculin semblait un souvenir lointain d'apparat
De la vermine reptait sur mon rachis dévorant les peaux mortes
Leurs excréments brunissaient ma carcasse, taches de vieillesse
Un combat de vils cloportes faisait rage autour d'un relief d'aorte
Des poux grouillaient sur ma morbide tignasse nouée en tresses
Seul mon coeur pendait à l'extémité de l'artère coronaire, palpitant
Frappant en tous sens ma cage thoracique de battements essoufflés
Cloche affolée sonnant les vêpres, requiem fou pour un mort-vivant
Chaque pulsation arrachait un débris de ventricule, valvule écornée
Je marchais dégingandé, d'un pas lent vers mon dernier cimetière
M'appuyant sur la faux d'acier dont dame noire me fit cadeaux
Lors de notre fatale rencontre, ôtant la corde à mon cou meurtrière
Elle m'enlaça d'une étreinte glaciale, m'emportant en son tombeau
Ne sachant pas vraiment où se trouvait mon ultime morbidemeure
Me fiant à sa voie d'outre tombe, j'allais, ne pensant qu'au mal
Que sur la terre des vivants j'avais parsemé, partout le malheur
Mort je t'ai mérité, pour te pleurer que n'ai-je de liquide lacrymal
Toi pour qui mon coeur exangue a battu autrefois fortement
Toi qui as ouvert mes veines pour y faire couler un sang nouveau
Qui m'as aimé avec compréhension et compassion, patiemment
Je viens te remettre ma dépouille charnelle, jette la au caniveau
Elle ne vaut pas d'être rongée par les rats, juste loger des parasites
Déjà à la naissance j'étais un être psychomort-né, idées ravagées,
Dans un cerveau atrophié par le trop plein d'occis-gène paternite.
Une vie de rien, dans un monde malsain, je ne peux m'y habituer
Pardonne ces funestes oripeaux, seulement mes chairs en lambeaux
Me présente à toi, dans ce contexte, sous mes traits les plus affables
De dégoût ne te détourne pas, tu vois là l'auto vision de mon ciboulot
Lorsque de moi sortent les mots qui me semblent ensuite coupable
Dis moi réellement si l'image que tu vois devant toi est la mienne
Si un instant seulement tu as ressenti l'horreur de moi, je t'en prie
Si une réponse positive me revient, soulagé que le trépas advienne
Poussière de moi déposée à tes pieds, souffle, retourne en amnésie
Oubli ce pauvre hère cogitatif, ce simulacre d'humain que je fus
Part sans plus te retourner, mes restes sur le champ s'envoleront
De mon passage ne garde souvenirs, que l'enfer m'anéantisse nu
Viendra pour moi le repos, l'âme sans pensée, le vide à ma façon
Si, sans un mot, tu négative ma question, mon bonheur peut advenir
Sous tes doigts habiles et doux, tu fera de moi un humain recyclé
Deuxième vie pour une carcasse par trop usitée, homme en devenir
Entoure moi de tes bras, sur mes yeux embrumés dépose un baiser
Ton amour dispensé réchauffe ma peau, répare les blessures infligées
Ton respect infini à mon Moi prodigué, referme à jamais mes plaies
Ton corps rayonnant d'amour reposant sur ma dépouille malmenée,
Reconstruira mon être déglingué, alors renaîtra en moi l'Etre vrai
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