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    Aux tréfonds des brumes abyssales de mon âme
    Des ombres fantomatiques blessent ma quiétude,
    Crocs et griffes acérées déchirent mon macadam
    La route du bonheur rêvé, exempte de solitude

    Je suis là, nu, frissonnant, chair mordue par l'hiver
    Saison du désespoir, perdu dans un linceul blanc,
    Grouillant d'idées noires. Sous ma peau, les vers.
    Ils rongent, questions irrésolues, jusqu'au sang.

    Pour seule arme, ma croyance brandit désespérément
    " Si l'amour en héritage ne vient, orphelin des câlins,
    Ta vie durant, de l'amour extraverti, tu sera mendiant,
    Tends ton escarcelle, et blessures de coeur ne craint "

    Mais toujours le glaive d'airain escorte ton silence
    Fouillant mes entrailles de son infatigable lame
    Vrillant mes viscères, me lacérant de ton absence
    Nuit blanche sur requiem d'amour sans flamme

    A mon oreille bourdonnent les mots que tu ne dis
    Sous mes doigts gourds ta peau se fait évanescente,
    Mon regard se perd vers tes yeux qui me fuient
    Mes mots, en maux meurent, passion déliquescente

    Alors abandonnant toute velléité de combattre
    Je glisse au sein du gouffre spiroïdal de ma nuit
    Les chandelles de l'amour vacillent, rouge noirâtre
    L'espoir me quitte, gisant là, vide, ma vie s'enfuie


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