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    Y avait un peu n’importe quoi dans cette foutue boite,

    J’ai enfoncé mes doigts dedans, à tâtons, au hasard,

    Dans le noir de mon spleen aux murs sales et moites,

    J’ai fouillé ma caisse à neurones. Jamais vu un tel bazar.

     

    Mes ongles ont trituré la chair molle de ma cervelle,

    Ranger les tiroirs. Remplir la poubelle. Faire le vide.

    Mon corps, bateau ivre, dans cette houle émotionnelle.

    Les  yeux perdus je revisite les froides beautés acides.

     

    Le chant des « toujours » ruisselle sur ma vitre sanglante.

    Un vaisseau a coulé par le fond, rompant les amarres,

    Inondant l’onde de mes joues de gouttes amarante,

    Regard troublé. L’avenir est flou. Le présent s’égare.

     

    Putain de douleur. La barbarie des doigts dans mon cortex,

    Le poing au fond de la gorge. Le cœur au métal de l’étau.

    Je déballe les scories de la chronique d’une vie en vortex.

    Rouvrir au scalpel les blessures. Déchirer le gris des photos.

     

    Allez mimi, referme la boite. Dors. Oubli. Reposes toi.

    J’essuie mes phalanges sanguinolentes sur mes lèvres,

    Se taire. Saigner. Allongé à terre au soleil qui rougeoie,

    Au matin si la vie revient en moi, j’aurai à nouveau la fièvre.

     

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