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    Dans ma poitrine, mon coeur largue ses amarres
    Il se détache avec grand fracas de mes entrailles
    Les artères, les veines, traînent dans cette mare
    Poisseuse des remords amers qui m'assaillent

    Il dérive, vaisseau fantôme, délabré d'avoir vécu
    Sur des océans noirs de meurtrissures putrescentes
    De trahisons profondes comme des trous d'obus
    Mensonges énoncés pour combler mes carences

    Il erre dans mon corps, se cogne aux défenses côtières
    Pénètre violemment en toute part, transperce ma panse
    Canons en batterie qui défouraillent leurs boulets de fer
    Sur mes doutes engendrées par des années de défiance

    Hémorragie interne des ignobles pensées paranoïdes
    Qui libèrent leur bile quand le psychopancréas crève
    Seule défense offensive de mes fragilités humanoïdes
    Reliques fétides des mensonges maternels sans trêve

    Ce coeurcargo gorgé du pétrole poisseux de la blessure
    Que je t'ai infligé hier, toi mon amour, toi mon bonheur
    Vient compressé mes poumons, déverse sa moisissure
    Marée noire, thorax englué, je m'étouffe de ta douleur

    J'entrevoie l'asphyxie comme une libération extrême
    Mon coeuresquif sombre corps et âme dans la peine
    De t'avoir lacéré de mes méfiances, toi qui m aime
    Toi l'amour vrai de ma vie, toi ma tendre toulousaine.

     


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